La Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Casablanca a refusé la demande de libération provisoire de l’ancien ministre Mohamed Moubdii, actuellement en détention préventive à la prison d’Oukacha pour détournement et malversation de fonds publics. Parallèlement, le Procureur général du Roi auprès de la même Cour a transmis une copie de la procédure au Procureur du Roi auprès du tribunal pénal d’Aïn Sebaâ pour ouvrir une enquête sur le soupçon de blanchiment d’argent contre plusieurs accusés, dont Moubdii.
Une enquête financière parallèle a été lancée sur la suspicion de blanchiment d’argent détourné, conformément à la loi n°18.12 relative à la lutte contre le blanchiment d’argent. Cette loi prévoit la confiscation des produits du crime. L’enquête est centrée sur l’origine des biens et des fonds accumulés par Moubdii depuis qu’il a assumé la responsabilité de la gestion de la municipalité d’Al Fqih Ben Salah pendant plus de trente ans.
Le procureur général peut faire appel à l’aide de l’Autorité nationale de l’information financière pour toutes les preuves et informations qui peuvent aider à l’enquête. La portée géographique de l’enquête sur les affaires de blanchiment d’argent a été élargie pour inclure les tribunaux de Casablanca, Fès et Marrakech.
L’ancien ministre est poursuivi avec douze autres accusés, dont des entrepreneurs, des élus et des fonctionnaires de la municipalité d’Al Fqih Ben Salah. Ces derniers sont accusés de dilapidation et de détournement de fonds publics, de corruption, de falsification de documents administratifs officiels et coutumiers. Le dossier a été renvoyé à la brigade nationale de la police judiciaire pour enquête sur les irrégularités et les violations détectées par le rapport du Conseil supérieur des comptes.