Le Maroc, avec son plan ambitieux d’investissement ferroviaire de 75 milliards de dirhams, suscite une compétition internationale serrée. L’objectif est d’étendre son réseau ferroviaire de 1100 km de lignes à grande vitesse (LGV) et d’améliorer l’infrastructure existante. La décision finale sera conditionnée par les coûts et les aspects politiques.
L’Espagne et la France sont les principaux concurrents, mais la Corée du Sud, la Chine et l’Allemagne sont également intéressées. L’Espagne a exprimé son intention de remporter le contrat lors du Sommet de haut niveau hispano-marocain en février, renforçant son intérêt par la signature d’un protocole d’accord axé sur le développement ferroviaire et l’amélioration des infrastructures.
La France, ayant déjà construit la LGV Tanger-Casablanca, pourrait bénéficier de son expérience réussie. Toutefois, les facteurs décisifs seront les coûts et les conditions politiques.
L’intérêt international ne s’arrête pas là. La Corée du Sud, reconnue pour son expertise dans les trains à grande vitesse, a récemment eu des discussions avec le Maroc sur la coopération ferroviaire. La Chine, quant à elle, s’affirme comme une prétendante sérieuse, affirmant avoir toutes les compétences nécessaires pour réaliser le projet de la LGV Marrakech-Agadir.
L’Allemagne n’est pas en reste, avec la signature d’une convention entre l’ONCF et Deutsch Bahn pour le développement des infrastructures ferroviaires et l’amélioration des performances et des capacités.
L’ONCF envisage également d’établir des interconnexions régionales entre les lignes existantes et les nouvelles LGV, grâce à des partenariats public-privé. La finalisation financière de ces projets est prévue pour la fin de l’année en cours.
Le Maroc, avec cette initiative, se prépare à une transformation majeure de son infrastructure de transport, attirant ainsi l’attention de nombreux pays prêts à participer à cette aventure lucrative.