Le verdict rendu la semaine dernière par la chambre criminelle près la Cour d’appel d’Agadir, qui a condamné six individus à un an de prison chacun pour atteinte à la pudeur envers une mineure, a rouvert de vieilles blessures. Cette décision a ressuscité le souvenir douloureux du jugement initial controversé de l’affaire de la petite fille de Tiflet, qui avait provoqué l’indignation générale au Maroc.
Il y a de cela une semaine, ces six individus ont été jugés et condamnés à un an de prison par la Chambre Criminelle de la Cour d’Appel d’Agadir pour leurs actes sur une mineure. Avec l’ouverture imminente de leur procès en appel, la sentence initiale, considérée comme injuste par la famille de la victime et le public compte tenu de la gravité des crimes, est mise en lumière. Les agressions ont en effet entraîné une grossesse non désirée, ce qui rend la peine d’un an de prison d’autant plus choquante pour la victime et sa famille, qui espèrent une peine plus lourde lors de l’appel.
Les accusés, ayant déjà purgé leur peine, comparaissent librement lors de ce procès, tandis que le sixième co-accusé est toujours en fuite. Les faits remontent à 2021, où la jeune fille de 15 ans a été violée dans un village près de Tata, notamment par son entraîneur de football et cinq autres individus.
Ce jugement rappelle le cas similaire, mais plus médiatisé, du viol de la fillette de Tiflet, dont les coupables ont d’abord été condamnés à deux ans de prison, avant que leur peine soit augmentée à 10 et 20 ans en appel. Le Réseau de solidarité des femmes et sept associations féministes dénoncent l’insuffisance de la peine initiale d’un an de prison, qu’ils considèrent comme une incitation au viol et une menace à la sécurité de la victime et de sa famille.
L’appel à un meilleur accompagnement social et psychologique pour la jeune mère, maintenant âgée de huit mois, et à un procès plus équitable, est également mis en avant. L’accent est également mis sur le test ADN qui a établi le lien biologique entre le nouveau-né et l’un des accusés, et sur l’appel à une réforme globale du Code pénal, jugé insuffisant dans sa gestion des crimes sexuels.