Le délégué général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mohamed Salah Attamik, a annoncé aujourd’hui vendredi que 20 détenus ont bénéficié du programme « Réconciliation » lors de sa 12e session, portant ainsi le nombre total de bénéficiaires à 279 depuis le lancement du programme il y a six ans.
Lors de la clôture de la 12e session du programme « Réconciliation » qui s’est tenue à la prison locale de Salé, M. Attamik a souligné que 202 bénéficiaires de ce programme ont été libérés, dont 150 grâce à une grâce royale spéciale du roi Mohammed VI, ainsi que la réduction de peine pour 23 autres détenus, portant le taux de bénéficiaires de la grâce royale à 66,79%.
Dans le cadre de l’approche genre, le délégué général a ajouté que le programme « Réconciliation » a été étendu pour inclure les femmes détenues en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme lors de sa cinquième session en 2019, réservée exclusivement aux femmes. Ainsi, 10 détenues ont bénéficié du programme et ont toutes été libérées, dont huit grâce à une grâce royale spéciale pour le reste de leur peine, et deux après avoir purgé leur peine tout en continuant à assister aux séances du programme en dehors des murs de la prison. Deux détenues ont également participé à la onzième session avec 18 autres détenus cette année, et ont été libérées à la fin de leur peine grâce à la grâce royale spéciale concernant l’amende.
Il a également annoncé que toutes les détenues radicalisées et terroristes ont été libérées après leur participation au programme « Réconciliation », vidant ainsi les établissements pénitentiaires de cette catégorie de détenus.
M. Attamik a souligné que les rapports détaillés sur les activités programmées lors de cette session du programme dans ses différents axes, notamment les exercices expérimentaux et d’évaluation, ont montré que le programme a atteint ses objectifs fixés.
Il a également noté que ces rapports mettent en évidence une interaction intense et sérieuse des détenus avec toutes les activités programmées, considérant cela comme un indicateur supplémentaire du succès de cette session, qui est une « expérience positive ajoutée aux expériences des sessions précédentes et qui nous encouragera certainement à continuer à programmer d’autres sessions au profit d’autres détenus de la même catégorie ».
À cet égard, M. Attamik a mentionné que le programme « Réconciliation », lancé par la Délégation générale et ses partenaires il y a six ans, est un « programme unique en son genre au niveau international », soulignant qu’il a été salué par de nombreux partenaires régionaux et internationaux.
Il a également souligné que le programme « Réconciliation » s’inscrit dans la stratégie générale établie par le Royaume du Maroc sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en tant que Commandeur des croyants, pour la gestion du champ religieux, basée sur les enseignements islamiques véridiques qui reposent sur la modération, la tolérance et le rejet de toutes formes d’extrémisme et de violence.
Dans le cadre de cette stratégie, M. Attamik a enregistré que la Délégation générale a adopté un nouveau plan de réinsertion basé sur la spécialisation des programmes et des activités de réhabilitation, en réservant des programmes spéciaux pour la catégorie des détenus condamnés pour extrémisme et terrorisme, notamment le programme « Réconciliation ».
Il a ajouté que le programme repose sur des dimensions fondamentales, dont la réconciliation avec soi-même, la réconciliation avec la société, la réconciliation avec le texte religieux, la réconciliation avec les systèmes et les normes régissant la relation de la société avec l’individu et les institutions légitimes encadrant la vie publique, conformément aux lois et normes juridiques, ainsi qu’à l’éthique.
Le programme de réhabilitation, qui a épuisé un total de 180 heures, est structuré autour de plusieurs axes liés au discours de l’extrémisme et à sa perception de soi, de la société et de l’autre, ainsi qu’à l’aspect juridique et légal, à la réhabilitation psychologique, ainsi qu’à l’aspect socio-économique de la réinsertion.