La pénurie d’eau à Marrakech et ses régions avoisinantes suscite une inquiétude grandissante. Cette ville marocaine aride fait face à des défis croissants pour son approvisionnement en eau, engendrant des coupures d’eau dans plusieurs quartiers. Cette situation entrave la vie quotidienne des ménages et des entreprises qui doivent rationner leur eau et, dans certains cas, recourir à l’achat d’eau en bouteille malgré le coût élevé. Les agriculteurs sont également durement touchés, avec une irrigation limitée réduisant les récoltes et augmentant la pression sur les moyens de subsistance des populations rurales.
L’écologiste Mohamed Benatta alerte sur l’exploitation excessive des ressources hydriques, en particulier des nappes phréatiques. Il souligne également l’importance de ne pas se concentrer uniquement sur les barrages, mais aussi sur le renouvellement des ressources souterraines. Cette situation critique est également observée au Nord-Est du pays, à Oujda, avec des coupures d’eau en plein jour.
Selon Benatta, le goutte-à-goutte, une technique censée économiser l’eau, a plutôt eu des effets néfastes. Il avertit également de l’exploitation continue de l’eau par les hôtels et les terrains de golf, et appelle à une prise de conscience de la situation critique de l’eau. Un récent rapport a révélé que le secteur agricole représentait environ 87% de la consommation totale d’eau et a souligné la perte d’eau considérable dans les réseaux de transport et de distribution.