Dans une atmosphère électrique et incertaine, l’Espagne a suivi avec ferveur le déroulement des élections législatives qui ont eu lieu ce dimanche. Le suspense persiste quant au futur chef du gouvernement, les principaux partis politiques, le Parti socialiste du Premier ministre sortant Pedro Sánchez et le Parti populaire de l’opposition se tenant dans un mouchoir de poche.
Le Ministère de l’Intérieur a fait état à 22h20 GMT de projections serrées entre le Parti populaire avec 132 sièges et le parti socialiste avec 127 sièges. Un autre acteur clé, le parti d’extrême-droite Vox, suit de près avec 33 sièges, tandis que la formation de gauche radicale Sumar, alliée de M. Sánchez, a décroché 30 sièges.
Malgré une alliance avec Vox, le PP, mené par Albert Núñez Feijóo, n’atteint pas la majorité absolue requise, soit 176 sièges, ne cumulant que 165 sièges. En revanche, le bloc de gauche pourrait s’imposer, avec un total potentiel de 157 sièges, en s’appuyant sur l’assistance de divers petits partis qui pourraient combler le déficit de 19 sièges pour atteindre la majorité absolue.
Un air de changement flotte dans l’air, selon M. Feijóo, qui espère que l’Espagne « entame une nouvelle ère ». Par contraste, le Premier ministre sortant, Pedro Sánchez, souligne l’importance de ces élections, pas seulement pour l’Espagne, mais « pour le monde et pour l’Europe ».
Ces élections anticipées ont cependant vu une légère baisse de participation par rapport aux dernières législatives. Selon le Ministère de l’Intérieur, le taux de participation s’est établi à 53,07% à 18h, en baisse de 3,73% par rapport à novembre 2019, où la participation atteignait 56,86% à la même heure. Cette baisse n’a pas empêché le déroulement d’une élection palpitante, dont les résultats seront décisifs pour l’avenir politique de l’Espagne.