Le paysage politique algérien est secoué par une crise majeure, avec des fissures apparues dans les fondations du régime. Cette situation s’est cristallisée avec « l’affaire Bensedira », une confrontation entre le cercle présidentiel d’Abdelmadjid Tebboune et l’entourage du patron de l’armée, Saïd Chengriha.
Saïd Bensedira, un youtubeur basé au Royaume-Uni, autrefois allié du régime, se trouve au cœur de cette crise. Accusé d’être un instrument de propagande du clan des généraux, il a fait l’objet d’une attaque orchestrée par Farid Zineddine Bencheikh, le chef de la police et membre du clan présidentiel, qui a réussi à s’emparer de son smartphone, contenant des informations précieuses sur ses informateurs. Cette affaire a déclenché une purge par le clan présidentiel contre ses adversaires.
La crise s’est intensifiée avec l’arrestation du frère de Bensedira, Abdelghani, maire de la petite commune de Birine. Officiellement poursuivi pour corruption, il est soupçonné d’être lié à son frère. Ces événements, ainsi que les restrictions imposées à d’autres informateurs de Bensedira, font partie de la bataille acharnée entre le président Tebboune et les généraux de la décennie noire.
Le contexte des prochaines élections présidentielles en 2024 complique encore plus le tableau. Si Tebboune n’est pas réélu, il pourrait faire face à l’incarcération pour diverses affaires de corruption. Il est clair que cette lutte pour le pouvoir aura des conséquences profondes pour l’avenir de l’Algérie.