Dans un geste sans précédent, l’Assemblée générale des Nations Unies, composée de 193 membres, a unanimement adopté une résolution historique contre la profanation du Saint Coran et le discours de haine. Cette résolution, présentée par le Maroc, condamne fermement toute forme de violence perpétrée à l’encontre d’individus en raison de leur religion ou de leurs croyances, ainsi que contre leurs symboles religieux et leurs textes sacrés, qualifiée de violation du droit international.
Cette résolution intervient à un moment où le discours de haine connaît une recrudescence mondiale, illustrant ainsi le rôle de premier plan du Maroc dans la promotion des valeurs de paix, de tolérance et de dialogue interreligieux et interculturel. Cela renforce le respect et l’estime pour le royaume en tant que leader régional et mondial.
L’adoption de cette résolution est l’extension logique de la résolution 73/328, adoptée en 2019, qui était la première du genre sur le discours de haine, ainsi que de la résolution 75/309, qui a proclamé le 18 juin comme « Journée internationale de lutte contre les discours de haine » en 2021. Ces informations ont été rappelées par Omar Hilale, l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies.
Hilale a souligné que cette résolution s’inscrit dans la vision du roi Mohammed VI pour combattre le danger des discours haineux véhiculés par l’extrémisme violent, l’obscurantisme et le populisme, ainsi que toutes les formes de racisme. Il a cité le discours du roi lors du 9ème Forum mondial de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies, qui s’est tenu à Fès en novembre 2022, ainsi que son message à la Conférence parlementaire à Marrakech en juin 2023.
L’ambassadeur a noté que la résolution vise à renforcer l’engagement collectif à promouvoir une culture de paix et de non-violence pour le bien de l’humanité et des générations futures. Il a condamné l’augmentation alarmante des actes de haine en Europe contre les croyances musulmanes, qu’il n’a pas qualifiée de liberté d’expression, mais de manifestations haineuses ciblant une religion et une ethnie spécifiques. De plus, il a signalé un manque de respect flagrant des minorités religieuses dans ces pays.
L’ambassadeur Hilale a mis en avant trois actions concrètes pour lutter contre le discours de haine : l’élaboration d’une définition du discours de haine convenue au niveau intergouvernemental, la convocation d’une conférence mondiale sur la lutte contre le discours de haine en 2025, et un appel aux États membres et aux médias sociaux pour soutenir des systèmes actifs de lutte contre les discours de haine.
L’adoption de cette résolution a été marquée par une tentative de l’Union européenne de supprimer la référence à la violation du droit international en cas d’actes de violence contre les symboles religieux et les livres saints. Cependant, cette tentative a été rejetée grâce à l’insistance du Maroc. En fin de compte, l’Union européenne a rejoint le consensus sur l’ensemble de la résolution.