Suite aux incendies tragiques qui ont récemment frappé l’Algérie, laissant 35 personnes mortes dont des militaires, des accusations d’implication ont été portées contre le Maroc et Israël. Ces allégations ont été notamment liées aux récentes visites de la ministre israélienne de l’environnement d’origine marocaine. Ces incendies ont ravivé les douleurs des catastrophes similaires de 2021 et 2022, qui ont coûté la vie à plus de deux cents personnes, principalement dans les montagnes de Kabylie.
Le sentiment public algérien est de plus en plus critique envers les autorités pour leur manque de préparation et de prévention face à ces incendies récurrents. Les promesses d’un meilleur équipement de lutte contre les incendies, similaires à celui des années 1980, restent non tenues. En effet, les avions Grumman utilisés à l’époque pour la lutte contre les feux de forêt ont été vendus sans aucune alternative proposée.
Des ONG locales et internationales expriment leur solidarité envers les victimes, tout en dénonçant l’inefficacité, le laxisme et l’irresponsabilité du gouvernement algérien dans la gestion de ces catastrophes, qui ont non seulement entraîné des pertes humaines, mais également détruit un écosystème déjà vulnérable.
En dépit des affirmations du ministère de l’Intérieur algérien sur la préparation aux incendies, le manque de moyens adéquats, l’absence de coordination et de réaction rapide sont déplorés. Les commandes de nouveaux avions de lutte contre les incendies, comme le Beriev BE-200, ont été perturbées par le conflit en Ukraine, tandis que les offres des fabricants canadiens ont été rejetées pour des délais de livraison jugés trop longs.
Dans ce contexte tendu, les utilisateurs des médias sociaux en Algérie expriment leur frustration envers leurs dirigeants pour leur incapacité à fournir des moyens efficaces pour lutter contre ces incendies.
Crise de l’Eau et de l’Électricité en Algérie : le Régime Tebboune en Cause face à un Été Infernal
Plusieurs villes connaissent des pénuries d’eau potable prolongées, combinées à des coupures d’électricité fréquentes, privant les citoyens de leurs équipements essentiels. Cette situation critique est le résultat des décisions du régime Tebboune qui, en 2020, a bloqué la construction de trois grandes stations de dessalement de l’eau de mer à Skikda, Annaba et Alger, qui auraient pu fournir plus de 770 000 m3/jour d’eau.
En 2021, le gouvernement a relancé des projets de dessalement à plus petite échelle, bien insuffisants pour répondre à la demande moyenne de 9 millions de m3 d’eau par jour. Une grande station de dessalement n’a été lancée qu’en juillet 2023 et ne sera pas opérationnelle avant décembre 2024.
En ce qui concerne l’électricité, la dépendance presque totale au gaz naturel et la gestion défaillante de Sonelgaz ont entravé l’augmentation de la production, malgré les investissements prévus par le régime précédent. Ces mauvaises décisions ont conduit à une dégradation dramatique des conditions de vie en Algérie.