Durant l’année 2022, les réserves d’or du Maroc ont connu une valeur substantielle de 13 498 946 KDH (milliers de dirhams), une augmentation notable de 12% par rapport à l’année précédente. La Banque Al-Maghrib, dans son rapport annuel 2022 présenté récemment au roi Mohammed VI, attribue cette croissance à l’augmentation du prix de l’or en dollars et la dévaluation du dirham par rapport à cette monnaie. Le stock d’or est resté stable à 711 032 onces, soit environ 22 tonnes.
Le rapport précise également que les investissements et les placements en devises étrangères ont augmenté de 7% en 2022, atteignant un total de 318 867 128 KDH, contre 298 416 554 KDH l’année précédente. Cette augmentation est principalement due à la dévaluation du dirham et son impact sur le taux de change.
Les obligations d’or, de métaux précieux et de devises sont évaluées selon les taux de change du dernier jour ouvrable de l’année. Les bénéfices et les pertes découlant de cette évaluation sont enregistrés dans le compte d’évaluation des réserves de change, conformément à la nouvelle convention signée entre BAM et le gouvernement en novembre 2022, qui a remplacé la convention de décembre 2006.
En 2022, les avoirs en devises étrangères représentaient 64% des actifs de la Banque centrale marocaine, comparativement à 69% en 2021. Ces avoirs sont investis à 81% en obligations. Le portefeuille d’investissement a augmenté de 18%, atteignant 189 216 267 KDH, tandis que le portefeuille des placements a diminué de 14%, s’établissant à 68 150 160 KDH. Par ailleurs, les dépôts et les placements monétaires ont augmenté de 2%, passant de 34 266 938 KDH en 2021 à 34 986 692 KDH en 2022, représentant 11% des avoirs et placements en devises.
Dans le contexte de la politique monétaire, l’inflation annuelle moyenne était de 0,7% en 2022, contre 0,2% en 2021. En 2023, Bank Al-Maghrib prévoit une inflation moyenne de 1,3% et de 1,5% en 2024. Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 5,8% en 2022, après une baisse de 6,3% en 2021.
L’amélioration est attribuée à la reprise des activités non agricoles (+6%) et à la performance du secteur agricole (+5%). En 2023, la croissance réelle du PIB pourrait atteindre 3,5% et passer à 4% en 2024.