L’atroce assassinat de Badr Bouljoihel, un jeune doctorant de 23 ans, qui a eu lieu près d’un Mac Donald à Casablanca dimanche dernier, a suscité une vive indignation à travers le Maroc. Selon les dernières informations, cinq individus, présumés coupables de ce crime horrifiant, ont été présentés jeudi 3 août au matin devant le Procureur général près la cour d’appel de Casablanca.
Chacun des cinq suspects est accusé de participation à une bande organisée criminelle, d’homicide volontaire, de tentative d’homicide volontaire et de vol, en relation avec les événements tragiques du 30 juillet. Ce jour-là, au petit matin, Badr a tragiquement perdu la vie après avoir été délibérément heurté par une voiture sur le parking d’un fast-food à Aïn Diab.
Le lendemain, grâce à des informations précises fournies par la DGST, la police judiciaire de Casablanca, en collaboration avec son homologue de Laâyoune, a réussi à localiser et arrêter le principal suspect et son gendre, tous deux présumés impliqués dans ce crime qui a secoué l’ensemble du pays.
D’après un communiqué antérieur de la DGSN, les premiers éléments de l’enquête suggèrent qu’une querelle aurait mal tourné, aboutissant à ce meurtre effroyable.
En cette période de consternation nationale, l’opinion publique marocaine, encore sous le choc, demande avec insistance des condamnations sévères pour les responsables de ce crime abominable. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont utilisé le hashtag #justicepourBadr pour réclamer les sanctions les plus sévères contre les auteurs de ce crime. Les cinq accusés sont actuellement en détention, suite à une décision du parquet compétent.
Le suspect principal risque-t-il la peine de mort ?
L’auteur présumé de l’horrible meurtre de Badr pourrait être confronté à des peines sévères s’il est déclaré coupable. Selon Me Mohamed Faziou, avocat à Rabat, le fait que la victime ait été percutée plusieurs fois par la voiture de l’auteur présumé renforce l’intention de tuer. Ce crime peut être qualifié de meurtre, passible de réclusion à perpétuité conformément à l’article 392 du code pénal marocain. De plus, la peine peut être portée à la peine de mort si le meurtre est accompagné de circonstances aggravantes, telles que le guet-apens, défini par l’article 395 du code pénal, ou la fuite du suspect.