À la veille du huitième de finale de la Coupe du Monde Féminine qui verra s’opposer les Lionnes de l’Atlas aux Bleues, le débat sur la binationalité refait surface. Le cœur des binationaux franco-marocains est tiraillé entre deux passions : quelle équipe vont-ils soutenir ?
Cette interrogation n’est pas nouvelle. En effet, lors de la demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar opposant le Maroc à la France, la question de l’allégeance avait déjà suscité divers débats. L’humoriste franco-marocain, Jamel Debbouze, avait à l’époque porté un maillot orné des deux drapeaux, français et marocain. À la question de savoir quelle équipe il supportait, Debbouze avait répondu avec une analogie familiale : « C’est comme si mon père jouait contre ma mère. C’est impossible… ».
Cette déclaration avait soulevé une vague de critiques, notamment de la part des supporters, artistes et journalistes marocains. L’humoriste Gad El Maleh, également d’origine marocaine, avait pris une position différente et surtout plus claire : « Moi, je ne réfléchirai pas, car c’est le sang et le cœur qui parlent ainsi que mes racines. Je supporterai sans hésiter, mon pays le Maroc. ». Les comportement euphorique de Debbouze lors de ce match, notamment sa joie manifeste lors du but français, ont intensifié le débat.
Aujourd’hui, la question se pose à nouveau : Debbouze va-t-il une fois de plus arborer un maillot à double drapeau, ou va-t-il opter pour le silence face à ce choix, cette fois-ci ? Les critiques qu’il a reçues de la part de la communauté marocaine pourraient peser dans sa décision.
Hervé Renard, ex-entraîneur français des Lionnes de l’Atlas avait alors choisi de soutenir les Marocains face à la France au Qatar. Aujourd’hui, étant à la tête de l’équipe française, sa position est claire et légitime.
Alors que le match approche, la communauté marocaine attend avec impatience de connaître le choix de Debbouze. Ce débat met en lumière les complexités de la binationalité et l’impact des allégeances sportives sur l’identité.