L’impact de l’expiration du protocole annexé à l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne, qui a pris fin le 17 du mois dernier, continue de peser sur les pêcheurs espagnols. Ces derniers ont renouvelé leurs appels à résoudre les problèmes cruciaux concernant le secteur de la pêche espagnole, notamment le « renouvellement de l’accord de pêche entre Rabat et Bruxelles ».
Le syndicat espagnol des pêcheries (Cepesca) a souligné dans un communiqué que les « plans d’action de l’Union européenne pour protéger les écosystèmes marins au profit de la pêche durable, visant à augmenter les zones marines protégées d’ici 2030, ainsi que la non-renouvellement de l’accord de pêche avec le Maroc, ont des conséquences très négatives sur les intérêts de la flotte espagnole ».
Le même communiqué a ajouté que « la fermeture de 87 zones de pêche dans l’Atlantique, de la côte irlandaise au golfe de Cadix, après l’approbation du règlement d’exécution de la Commission européenne n° 2022/1614, a coûté à la flotte espagnole des pertes de 16,6 millions d’euros ».
Javier Garat, secrétaire général du syndicat espagnol des pêcheries, a déclaré que « les moments d’incertitude politique ne profitent à personne et nuisent aux activités économiques ». Il a exprimé sa confiance que « la situation politique intérieure espagnole ne peut réduire la défense des intérêts de notre flotte, qui sont finalement les intérêts de tous les Espagnols ».
Il est à noter que le protocole expiré permettait au Maroc de permettre à plus de 138 navires européens, principalement espagnols, de pêcher dans ses eaux territoriales. Des médias espagnols ont prétendu que « Rabat et Madrid mènent des négociations bilatérales sur le retour des navires espagnols à la pêche dans les eaux marocaines », une affirmation démentie par des sources du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, soulignant que « les États membres de l’Union européenne ne peuvent pas négocier indépendamment avec d’autres pays en dehors du consensus européen ».