Depuis le début de l’année 2023, la migration clandestine a pris un tournant mortel en Tunisie. Pas moins de 700 migrants clandestins ont péri aux larges de Sfax et sont enterrés dans cette ville, devenue une plaque tournante pour la migration clandestine à partir de la Tunisie.
Le ministère de la santé tunisien a dressé ce triste constat après le naufrage d’une embarcation d’immigration clandestine, transportant une trentaine de personnes, dont des femmes et des enfants. Lundi dernier, cinq migrants ont trouvé la mort et sept autres sont portés disparus quand leur embarcation a chaviré près de Sidi Mansour, quelques temps après son départ de Sfax.
L’analyse de 104 cadavres a été effectuée au laboratoire pour identification avant leur enterrement, comme l’a indiqué un responsable du ministère, cité par l’agence TAP.
Sfax, deuxième ville de Tunisie, s’est transformée en épicentre des tentatives de traversée clandestine de la Méditerranée. La proximité des côtes tunisiennes à l’île italienne de Lampedusa, moins de 130 kilomètres, rend cette région particulièrement attrayante pour ceux qui cherchent à rejoindre l’Europe.
Chaque année, des milliers de Tunisiens, ainsi que des migrants Subsahariens, risquent leur vie en prenant la mer à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Le premier trimestre de 2023 a été marqué par 501 opérations de migration irrégulière déjouées et 14.406 migrants secourus au large de la Tunisie.
Selon les dernières statistiques du HCR, plus de 87.000 migrants ont débarqué clandestinement en Italie depuis le début de l’année, surtout en provenance de Tunisie. La question se pose désormais de savoir comment les gouvernements locaux et internationaux peuvent collaborer pour mettre fin à cette tragédie humaine.