L’augmentation soudaine des factures d’eau est au cœur d’une polémique grandissante dans plusieurs villes marocaines, notamment à Rabat et Salé. Des citoyens s’interrogent sur les tarifs pratiqués, en particulier dans les zones gérées par des entreprises déléguées.
Sami, un habitant de Rabat, illustre parfaitement ce mécontentement : « D’ordinaire, ma facture d’eau et d’électricité s’élève à 300-350 dh. J’ai été stupéfait de recevoir une facture de 847 dh ce mois-ci, plus que le double, sans aucune modification de mes habitudes ou visite d’invités. Avec l’inflation actuelle et un salaire inchangé, je me trouve dans l’incapacité de régler un tel montant. Qu’est-ce qui se passe chez Redal? »
Des témoignages similaires fusent de toutes parts, décrivant des augmentations parfois exorbitantes qui semblent déconnectées de la consommation réelle. Les sources rapportent que certains résidents de logements économiques sont même confrontés à des factures atteignant les 800 dirhams, une somme considérée comme disproportionnée.
La saison estivale, période de forte consommation d’eau due aux hausses de température, est souvent mise en avant pour justifier ces augmentations. Toutefois, de nombreux citoyens estiment que cela ne justifie pas des factures aussi salées. Ils soupçonnent même certaines entreprises de gestion déléguée de manipuler les chiffres afin de gonfler leurs profits.
Face à cette situation, l’appel est lancé pour plus de transparence concernant le calcul des tarifs et les tranches de consommation. De nombreux Marocains demandent également que les entreprises impliquées dans ces anomalies soient tenues responsables. La question demeure : jusqu’à quand cette situation perdurera-t-elle ?