Le Conseil d’administration de la Confédération Générale des Entrepreneurs du Maroc (CGEM) se réunira ce vendredi pour délibérer sur plusieurs dossiers, notamment la seconde augmentation de 5% du salaire minimum stipulée dans l’accord social d’avril 2022. Cette augmentation, convenue avec le gouvernement et les syndicats, est censée être appliquée en septembre, comme cela a été le cas l’année dernière.
Suite à sa réélection en mars dernier, le président de la CGEM, Chakib Lâalj, a lié cette augmentation à la mise en œuvre des clauses de l’accord, notamment celles concernant la révision du Code du travail et l’adoption de la loi régissant la grève. Cependant, les syndicats insistent sur l’application de cette hausse, arguant que l’accord ne la conditionne explicitement à aucune obligation relative à la loi sur la grève ou à la révision du Code du travail, sujets encore en discussion.
La CGEM insiste sur la nécessité d’adopter la loi sur la grève pour réglementer ce droit constitutionnel et réclame plus de flexibilité dans le Code du travail.
L’issue de cette réunion est cruciale. Si les employeurs décident d’augmenter le salaire minimum, l’accord sera sauvé. Dans le cas contraire, il pourrait connaître le sort de précédents accords non respectés. Dans cette optique, le ministre en charge de l’emploi, Younes Al-Skouri, se rendra à Casablanca pour rencontrer la Confédération et les syndicats, cherchant à dénouer la situation tendue autour de l’augmentation du salaire minimum, d’autant plus que le pays fait face à une inflation persistante et à une baisse du pouvoir d’achat des citoyens.