Les avocats marocains et le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, se préparent à une potentielle confrontation. Selon un récent communiqué de l’Association des barreaux du Maroc (ABM), le dialogue avec le ministre reste au point mort, notamment concernant le projet de loi visant à réglementer la profession. L’ABM pointe du doigt l’indifférence de M. Ouahbi face aux tentatives de communication du président de l’Association, Abdelouahed El Ansari.
Après des désaccords antérieurs sur l’obligation du pass vaccinal pour accéder aux tribunaux et sur des mesures fiscales controversées, c’est maintenant ce projet de loi qui cristallise les tensions. En effet, malgré plusieurs tentatives de contact et un courrier adressé à M. Ouahbi, M. El Ansari déplore l’absence de réponses. Il a même alerté le Chef du gouvernement sur ce manquement, sollicitant son intervention.
Cependant, l’inertie semble perdurer, le ministre semblant déterminé à présenter les projets de loi en question au Parlement. En réponse, l’ABM, qui ne représente plus le barreau de Casablanca, organise une conférence de presse suivie d’une réunion pour discuter des actions futures visant à préserver l’intégrité de la profession.
Le projet de loi actuel, très différent de la version précédente élaborée sous Mohamed Ben Abdelkader, propose des changements majeurs dans la profession. Ces modifications, largement critiquées par les avocats, semblent remettre en cause les principes du mérite et de la compétence, renforçant ainsi la nécessité d’un dialogue ouvert et constructif.