La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne s’est vue confier le soin d’enquêter sur le décès tragique d’un citoyen franco-marocain, suite à une altercation avec les garde-côtes algériens. L’annonce officielle a été faite le lundi 4 septembre par le parquet général, soulignant que cette démarche vise principalement à établir un cadre juridique adéquat pour la collecte d’informations et de preuves.
La mise en marche de cette procédure judiciaire a été déclenchée suite à la soumission, la veille, d’une plainte par les représentants légaux des familles des victimes. Cette plainte, déposée à Paris, porte sur des accusations d’« assassinat aggravé, tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger ».
Me Chergui et Me Ghizlane Mouhtaram, les avocats de la famille des victimes basée au Maroc, ont émis un communiqué poignant. Ils rappellent que, bien que les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie aient été rompues sur décision de cette dernière, cela ne peut en aucun cas servir de prétexte à la perpétration de crimes, et encore moins à l’impunité de leurs auteurs.
Réagissant à cet incident malheureux qui s’est produit trois jours plus tôt dans les eaux territoriales séparant le Maroc et l’Algérie, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation le 1er septembre. Par l’intermédiaire d’une déclaration relayée par l’AFP, il a confirmé le décès d’un de ses ressortissants, également de nationalité marocaine, et l’arrestation d’un autre. Les services diplomatiques français, à savoir le centre de crise et de soutien ainsi que les ambassades en Algérie et au Maroc, se sont mobilisés pour apporter leur soutien indéfectible aux familles des victimes.
De son côté, le système judiciaire marocain n’est pas resté les bras croisés, puisqu’une enquête a également été lancée pour faire la lumière sur la mort tragique de ces citoyens aux mains de l’armée algérienne.