Le Ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a partagé à Rabat, mardi dernier, sa vision réformatrice pour l’année scolaire 2023-2024. Au cœur de cette vision : stimuler l’initiative individuelle et garantir l’indépendance des acteurs éducatifs sur le terrain.
Lors de cette conférence de presse, Benmoussa a mis en avant la nécessité d’une concentration ciblée pour mener à bien la réforme éducative. Cela se traduira par une décentralisation des services non liés directement à l’éducation, tout en élaborant une nouvelle stratégie de gouvernance visant à placer l’administration au service direct des établissements scolaires.
Parmi les objectifs majeurs, l’enseignement primaire gratuit et de haute qualité reste une priorité. Cela inclut l’amélioration des programmes scolaires, l’adoption de nouvelles méthodologies d’enseignement et l’engagement actif des enseignants dans la métamorphose de l’école publique.
La nouveauté réside aussi dans une collaboration accrue avec des partenaires associatifs pour dynamiser l’enseignement primaire, qui, rappelons-le, a connu une hausse significative des inscriptions de 11% en 2022/2023. Pour cette année, une augmentation de 15% est attendue.
En outre, Benmoussa a évoqué de nouvelles dynamiques, comme les « institutions de leadership » visant à améliorer l’apprentissage, et la mise en œuvre de l’approche TaRL (Teaching at the right level) qui a déjà bénéficié à 17.000 élèves.
En ce qui concerne le personnel éducatif, des efforts sont en cours pour renforcer leurs conditions et les considérer comme de véritables acteurs de changement. En parallèle, la réhabilitation des infrastructures éducatives demeure un axe essentiel, avec des investissements notables dans la digitalisation des salles de classe et la promotion du sport scolaire.