Un spectacle affligeant qu’offre aujourd’hui le quartier de Derb Maizi à Casablanca dont les maisons ont été détruites dans le cadre d’un vaste programme de réhabilitation traînant depuis des dizaines d’années. Sauf que la prise en charge des habitants a des résultats inopérants.
Les familles qui ont vu leurs maisons s’écrouler comme un jeu de cartes ne sont pas prêts de quitter les lieux pleins de souvenirs de leurs membres et surtout par manque d’alternative.
Un climat de suspicion s’est installé avec les autorités poussant les concernés à refuser l’aide de relogement provisoire d’un montant de 9000 dirhams jugé dérisoire et refusé d’emblée car y voyant un moyen de les pousser à quitter les lieux pour les abandonner à leur sort.
Face aux forces de l’ordre présentes en permanence sur place, les milliers de familles dorment sur place au-dessus des ruines de leurs maisons et y passent leurs journées au milieu de leurs meubles et vaisselles, dans des conditions d’hygiène déplorable près de la Mosquée Hassan 2.
Le drame est que cette situation invivable risque de durer, dans le meilleur des cas, de deux à trois ans, le temps que les 60.000 logements de rechange promis soient achevés dans la région périphérique de Médiouna et dont les clés seront remises par tirage au sort et selon un échéancier décidé par l’administration en charge du programme de relogement.Là aussi la confiance ne règne pas et les bénéficiaires craignent des complications et abus qui feraient durer leur calvaire.