Dans le cadre du dialogue social mené entre le gouvernement et les partenaires syndicaux, de nouvelles mesures ambitieuses ont été annoncées en faveur des travailleurs marocains. L’une des avancées majeures concerne la revalorisation du salaire minimum net mensuel dans le secteur public, qui passera progressivement de 3.000 à 4.500 dirhams d’ici 2026, soit une augmentation de 50 % en cinq ans. Cette initiative s’inscrit dans une vaste réforme visant à améliorer les revenus et à renforcer la protection sociale, avec un coût global estimé à 45,7 milliards de dirhams.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, le salaire net moyen dans la fonction publique atteindra 10.100 dirhams en 2026, contre 8.237 dirhams en 2021. Cette évolution découle d’une série de hausses salariales ciblant des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé et l’enseignement supérieur.
Dans le secteur privé, le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) dans les secteurs non agricoles a été relevé de 15 %, atteignant 3.046,77 dirhams net mensuels, tandis que le SMAG (secteur agricole) a connu une hausse de 20 %, pour atteindre 2.255,27 dirhams. Une augmentation complémentaire de 5 % est prévue pour janvier et avril 2026 respectivement.
Sur le plan de la protection sociale, la durée minimale de cotisation pour bénéficier d’une pension de retraite a été réduite de 3.240 à 1.320 jours, avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2023. En cas d’insuffisance de jours cotisés, les assurés ou leurs ayants droit auront la possibilité de récupérer la part patronale et salariale des cotisations.
Enfin, une révision de l’impôt sur le revenu, applicable dès janvier 2025, permettra une augmentation mensuelle nette de plus de 400 dirhams, pour un coût global estimé à 6 milliards de dirhams.