Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a reçu lundi 13 octobre 2025 à Rabat une importante délégation de hauts responsables et d’acteurs économiques de la province chinoise d’Anhui, conduite par le secrétaire du Parti communiste de cette province, Liang Yanshun. Les échanges ont porté sur l’accélération de la coopération économique Maroc–Chine, conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Président Xi Jinping.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des discussions tenues à Anhui en septembre 2024 entre une délégation marocaine conduite par M. Akhannouch et de grands industriels chinois. Elle confirme l’essor des investissements chinois au Maroc, avec un accent particulier sur l’automobile, un secteur où le Royaume consolide son statut de plateforme industrielle compétitive et attractive. Les retombées attendues touchent directement l’emploi, priorité affichée de l’Exécutif.
Au-delà de l’industrie, la transition énergétique a constitué un autre axe fort du rendez-vous. Les deux parties ont exploré les leviers d’un partenariat renforcé dans les énergies renouvelables afin d’accélérer le déploiement de capacités vertes et de faire de l’énergie propre un moteur de développement. Cette orientation s’aligne sur la stratégie marocaine de souveraineté et de compétitivité énergétiques, tout en offrant aux investisseurs des perspectives à long terme dans le solaire, l’éolien et les technologies de stockage.
En toile de fond, cette dynamique sino-marocaine traduit une double logique : capter des chaînes de valeur mondiales en recomposition et positionner le Maroc comme hub de production et d’exportation vers l’Europe et l’Afrique. La séquence ouverte par les échanges d’Anhui et prolongée par la réunion de Rabat pourrait se matérialiser par de nouveaux projets industriels, des transferts de savoir-faire et une montée en gamme des écosystèmes locaux, notamment dans l’automobile et les composants. Les discussions sur la transition énergétique laissent, elles, entrevoir des partenariats dans les infrastructures, les technologies et la formation, indispensables pour soutenir l’ambition verte du Royaume.
Si les annonces précises restent à formaliser, le signal politique et économique est clair : Rabat et Pékin entendent convertir le rapprochement stratégique en investissements concrets, créateurs d’emplois et de valeur ajoutée, au service d’une trajectoire de croissance plus durable.
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