Mais quelle mouche a donc piqué le nez du chef du PJD, le Parti de la Justice et du Développement qui, à peine réélu, a sorti l’artillerie lourde pour tirer sur tout ce qui bouge. Dans un langage inqualifiable pour un leader d’une formation politique, bien que en déclin, il s’en est pris ouvertement, pour des raisons inconnues, au président français Emmanuel Macron, en le traitant de personne sans valeur aucune, sous le prétexte d’inefficacité dans le règlement de la question palestinienne.
Pour cette attaque, Benkirane avait oublié — serait-il déjà atteint du fameux mal de la perte de mémoire ? — que le président français organise justement, et très bientôt à Paris, une conférence internationale pour la reconnaissance de l’État palestinien, ce qui lui a valu les pires insultes du propre fils du Premier ministre israélien.
Mais Benkirane est ainsi fait, et le restera, cherchant à tout prix, et par opportunisme, à ressusciter les voix perdues des électeurs qui ont conduit à la déconfiture du PJD devenu un « Hizbicule ».
Car dans sa sortie publique lors d’un meeting du 1er mai à Casablanca, il en a profité pour lancer des invectives à tous ceux qui ont le défaut de ne pas lui plaire ou de le gêner, à commencer par le chef du gouvernement, Akhannouch, qu’il a gratifié d’adjectifs que la décence et la morale politique réprouvent, lui faisant porter la responsabilité de la suppression de nombreux acquis sociaux, comme les aides aux veuves et le Ramed.
Idem pour certains journalistes qu’il a traités de « microbes », sans conscience, et achetés.
Un vrai florilège d’insultes et de non-sens qui en disent long sur cette perte de maîtrise d’un chef de parti aux abois à l’approche des élections de 2026.
Par Jalil Nouri