Lors d’une réunion tenue le jeudi 19 janvier à Alger avec les walis, Abdelmadjid Tebboune a clairement indiqué que la politique étrangère de l’Algérie était centrée sur la question du Sahara. Il a déclaré que « nous ne renoncerons pas au Sahara occidental, quel que soit le coût » et a fait référence au coût élevé de cette question pour l’Algérie, qui s’élève à plus de 500 milliards de dollars et qui a contribué au sous-développement du pays
.Pour Tebboune, c’est une question de principe pour l’Algérie et que son pays continuera à lutter de toutes ses forces pour la défendre, ainsi que pour celle de la palestinienne et toutes les causes justes dans le monde.
Le président algérien a insisté sur l’importance du référendum d’autodétermination, soulignant que c’est au peuple saharoui de décider de son avenir. Il a précisé que si les Sahraouis décidaient de devenir Marocains ou Mauritaniens, ce serait leur choix et non celui de l’Algérie. Il a également exprimé son regret de voir l’Algérie et le Maroc devenus des ennemis à cause de la question du Sahara, alors que l’Algérie a défendu le même principe dans d’autres conflits dans le monde.
Tebboune a également souligné que le soutien de l’Algérie à la cause saharouie est d’autant plus justifié que le dossier est actuellement traité par la commission de décolonisation des Nations-Unies.
Les propos du président Tebboune rappellent les véritables priorités du régime algérien: maintenir une tension avec le Maroc et sa destruction, même si cela signifie que les Algériens eux-mêmes souhaitent quitter le pays avant qu’il ne s’effondre.
Dans une tribune publiée dans le Figaro le 8 janvier 2023, l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, décrivait les 45 millions d’Algériens qui « n’ont qu’une obsession: partir et s’enfuir », en particulier en France, où « chaque Algérien a de la famille », pour échapper à un pays ravagé par « le choix désastreux de 1962, la crise économique, la corruption issue de la rente pétrolière, le découragement non seulement des élites des grandes villes du Nord, mais aussi du peuple des campagnes et de l’Algérie profonde ».
Il est souvent avancé que le régime algérien a besoin d’un ennemi extérieur pour survivre, mais est-ce vraiment le cas lorsque l’on entend un président algérien affirmer qu’il n’y a aucune limite, aucun coût rédhibitoire pour le régime algérien lorsqu’il s’agit de contester l’intégrité territoriale du Maroc? Cela relève d’une haine maladive, d’une pathologie incurable et d’une disposition au suicide uniquement pour empêcher les autres de réussir. Avec la déclaration de Tebboune « quoi qu’il en coûte », les Marocains savent à quoi s’attendre.