L’ouverture de la session législative d’automne, prévue pour ce vendredi et placée sous la haute autorité du Roi Mohammed VI, connaît une situation inédite : l’accès à la séance inaugurale a été refusé à plusieurs députés. La raison ? Leur implication dans diverses procédures judiciaires.
En effet, selon un communiqué dévoilé lors d’une réunion des chefs des groupes parlementaires de la Chambre des représentants, près de 14 députés se sont vus interdire l’entrée. Les motifs évoqués sont principalement liés à des scandales de corruption, de fraude et de détournement de fonds publics. Ces parlementaires appartiennent majoritairement à la coalition au pouvoir. Parmi les noms cités figurent Yassine Radi et Babour Sghir de l’UC, Hicham El Mokhfi et Ahmed Touizi de l’Authenticité et Modernité, et bien d’autres issus de différents partis comme l’USFP, le RNI, le PPS et le PI.
De plus, il est mentionné que cette mesure d’exclusion concerne aussi la Chambre des conseillers. Une liste de membres suspectés de malversations et faisant l’objet de poursuites est en élaboration.
La préparation de cette session inaugurale a été marquée par une réunion dédiée à la mise en place d’un programme spécifique. Lors de cet événement solennel, une attention particulière est accordée à la tenue traditionnelle. Il est attendu des hommes qu’ils portent une djellaba blanche, un Selham blanc, un chapeau typique rouge, et d’autres accessoires traditionnels. Les femmes, quant à elles, sont priées d’arborer une djellaba blanche et un voile assorti. Les instructions sont claires : ces tenues doivent être respectées intégralement durant toute la cérémonie. De plus, sacs et téléphones mobiles sont à proscrire pour l’occasion.