La première séance de la nouvelle session du parlement a très mal démarré pour laisser entrevoir une vie parlementaire agité cette année.
Un incident, qui en dit long sur les relations entre le gouvernement et le parlement, s’est produit ce lundi quand le ministre, Mustapha Baitas, chargé des relations avec le parlement, donc le premier concerné, a apostrophé le président de la séance, Driss Chtaibi, pour lui demander à la dernière minute, de décaler l’intervention d’un ministre pour cause de retard indépendant de sa volonté et avancer l’ordre.
Le ton est subitement monté entre les hommes quand Chtaibi a rétorqué au ministre que la modification du programme était impossible car le règlement impose au ministre de l’en informer avant la séance, ce à quoi le ministre Baitas a répondu en rejetant ces arguments. La position du ministre est difficilement acceptable car il doit être le premier à connaître les dispositions des procédures. Mais son entêtement à insister en demandant plus de coopération de la part de son interlocuteur a causé un long retard sur fond d’un dialogue de sourd. Ajoutant de l’eau à son moulin, Baitas a exigé du président de séance une complémentarité entre les pouvoirs exécutif et législatif.
C’était verser de l’eau dans le sable donnant l’impression aux députés qu’un grain de sable s’était justement introduit dans les relations entre les deux partis. Cet incident a interrompu la séance pendant plusieurs minutes et conduit un retard dans les interventions retransmises à la télé.
Par Jalil Nouri
Que dit le règlement des sessions parlementaires sur cette infraction?