La dernière audience au tribunal d’appel de Casablanca, dans le cadre du procès des accusés liés à l’affaire du réseau du ministère de la Santé, a été marquée par une confrontation avec le propriétaire d’une entreprise accusée d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats dans la région nord du Royaume.
Lors de cette séance présidée par le conseiller Ali Tarchi, le propriétaire de l’entreprise a tenté de contester les accusations, affirmant n’avoir jamais versé d’argent en échange de ces contrats.
Pourtant, l’accusé principal avait précédemment déclaré avoir reçu des sommes d’argent de la part du propriétaire de cette entreprise lors d’une audience antérieure, entre 2014 et 2016, pour des contrats relatifs à l’équipement dentaire.
Le propriétaire de l’entreprise poursuivi a tenté de réfuter ces déclarations en présentant des preuves techniques montrant des échanges de messages électroniques en 2017, prouvant ainsi qu’il n’avait pas de relation antérieure avec l’accusé principal.
En outre, il a souligné que les discussions portaient sur des demandes de renseignements concernant les prix des équipements, et non sur des accords de corruption.
La Cour a décidé de reporter le jugement au 4 avril prochain afin de permettre l’audition d’autres accusés dans cette affaire.
Cette affaire implique des responsables du ministère de la Santé, ainsi que des propriétaires d’entreprises et des employés, accusés d’avoir facilité l’obtention de contrats publics en échange de pots-de-vin et de bénéfices personnels.
Le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca a annoncé que les enquêtes avaient révélé des activités commerciales illicites menées par des cadres et des entrepreneurs du secteur de la santé, violant les lois sur les marchés publics et causant un préjudice financier à l’État.