Un scandale ébranle la salle d’audience lors du procès des accusés dans l’affaire des « contrats du réseau de santé », mettant en lumière un affrontement direct entre le propriétaire d’une entreprise et une société concurrente évincée d’une offre pour l’approvisionnement d’un hôpital à Al Hoceïma en équipements médicaux.
La session, présidée par le conseiller Ali El Tarshi au tribunal d’appel de Casablanca ce jeudi, a mis en avant le cas de l’entreprise du prévenu qui l’a emporté face à l’exclusion de ses concurrents.
L’instance a mis en exergue les revendications de la société évincée affirmant avoir respecté les conditions de l’offre, finalement octroyée à l’entreprise du prévenu, actuellement détenu avec un groupe de prévenus.
Le prévenu a expliqué que le comité chargé de l’offre a validé que la société exclue n’avait pas répondu aux exigences, soulignant que ce comité est habilité à justifier l’exclusion des sociétés de l’offre.
Dans ses réponses, le prévenu a précisé que le comité avait confirmé que la société exclue ne respectait pas les conditions de l’offre, conduisant à son exclusion et à la sélection d’une autre société, la conformité étant déterminée par les cahiers des charges.
Le prévenu a plaidé en soulignant que la société exclue aurait dû déposer des plaintes conformément à la loi sur les marchés publics, affirmant que la victoire de sa société était due à une offre supérieure à celle exigée.
Il a également souligné qu’il n’y avait aucune directive spéciale pour remporter l’offre et que leur proposition était techniquement supérieure.
Dans cette affaire, des responsables du ministère de la Santé sont également poursuivis pour leur implication présumée dans des actes contraires à la loi, notamment dans des opérations d’acquisition d’équipements médicaux pour les hôpitaux publics.
Le procureur général près la cour d’appel de Casablanca avait annoncé que les enquêtes avaient révélé des soupçons de complicité de cadres et d’ingénieurs travaillant dans le secteur de la santé, ainsi que de propriétaires d’entreprises, dans des transactions de marchés publics en échange de commissions et d’avantages.
Cette affaire met en lumière l’importance cruciale de la transparence et du respect de la loi dans tous les processus de soumission de marchés publics. Les révélations au tribunal soulignent la nécessité d’une surveillance étroite et d’une application rigoureuse des réglementations en vigueur pour garantir l’intégrité et l’équité dans les transactions commerciales. Il est impératif que les autorités compétentes veillent à ce que de telles pratiques abusives soient éradiquées, assurant ainsi la confiance du public dans les processus d’acquisition de biens et services essentiels.