Après plusieurs heures de délibération, la chambre criminelle d’appel de la Cour d’appel de Rabat a confirmé, jeudi soir, le jugement rendu en première instance contre un gendarme accusé de viols violents, d’agressions sexuelles et de vols. Cet homme de 40 ans, qui travaillait dans une clinique du corps de gendarmerie à Rabat, a été condamné à 7 ans de prison et à verser 800.000 dirhams de dédommagements aux victimes.
Un prédateur en uniforme
Les faits remontent à avril dernier, lorsque les services de la gendarmerie royale de Témara ont reçu une plainte officielle d’une jeune femme accusant le gendarme de l’avoir violée sous la menace et volé. Rapidement interpellé en flagrant délit alors qu’il s’apprêtait à attaquer une autre victime dans une forêt proche, le gendarme a été placé en garde à vue, révélant une série de crimes glaçants.
Selon les enquêteurs, le gendarme ciblait principalement des femmes et jeunes filles vulnérables, issues de régions comme Rabat, Salé, Témara, et même Ouarzazate, souvent venues dans la capitale pour chercher du travail. Prétextant être un employé célibataire et utilisant son apparence soignée, il gagnait leur confiance pour les attirer soit chez lui à Témara, soit dans des zones isolées. Il y commettait des actes de viols violents, souvent accompagnés de vols, amplifiant la souffrance de ses victimes.
Des témoignages poignants et accablants
Au fil de l’enquête, huit victimes âgées de 20 à 37 ans se sont manifestées pour dénoncer les abus du gendarme. Certaines ont raconté des histoires terrifiantes devant le tribunal, notamment une jeune femme qui a perdu connaissance en voyant son agresseur, expliquant qu’elle souffrait depuis trois ans de troubles psychologiques suite à l’agression. Une autre victime, venue de Ouarzazate, a décrit un viol brutal accompagné du vol de ses biens. Ces récits, corroborés par des confrontations menées par les enquêteurs, ont confirmé l’ampleur des violences perpétrées.
Un comportement systématique
Les investigations ont révélé que l’accusé utilisait des stratagèmes similaires pour approcher ses victimes, notamment en se présentant comme un employeur ou en engageant des femmes pour des tâches ménagères, qu’il agressait ensuite. Ce mode opératoire, considéré comme méthodique et cruel, a poussé les enquêteurs à qualifier son comportement de pathologique.
Une condamnation exemplaire
Sous la supervision du procureur général près la Cour d’appel de Rabat, l’affaire a mobilisé les gendarmes et la police nationale pour assurer l’arrestation et la poursuite du gendarme. Après une enquête approfondie, le tribunal a confirmé la peine de sept ans de prison, en plus d’une indemnisation pour les victimes, marquant ainsi la conclusion d’un dossier qui a profondément choqué l’opinion publique.
Un appel à la vigilance
Cette affaire met en lumière la nécessité de protéger les femmes vulnérables et de renforcer les mécanismes de signalement et de prise en charge des victimes. Le verdict est également un rappel que personne, pas même ceux qui portent l’uniforme, n’est au-dessus de la loi.
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Un jugement indulgent vu l’horreur des actes de cet énergumène
Jugement doit être aggravé vu qu’il appartient à une corps de sûreté
7 ans de prison c’est très peu vu l’atrocité de ses actes.