Devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, Abderrahim Bioui, frère de l’ex-président de la région de l’Oriental, a fermement nié toute relation avec Ahmed Benbrahim, surnommé « l’Escobar du Sahara », et réfuté catégoriquement toute implication dans un réseau de trafic international de drogue. L’accusé a déclaré ne connaître ni Benbrahim, ni les autres individus cités dans le dossier, et a exprimé une position tranchée contre les trafiquants : « ils devraient être condamnés à la peine capitale », a-t-il affirmé devant les juges.
Bioui a également mis en doute les déclarations d’un ressortissant malien entendues par la police judiciaire, niant avoir voyagé avec son frère ou côtoyé les personnes impliquées. Il a précisé que son entreprise — sa principale source de revenus — a subi une perte de 35 % de chiffre d’affaires depuis son incarcération.
Sur le volet de ses relations avec Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca et lui aussi détenu dans cette affaire, Bioui a assuré l’avoir rencontré une seule fois, sans savoir de qui il s’agissait, arguant de son désintérêt pour le sport.
Concernant les cinq camions que le Malien prétend lui avoir confiés, l’accusé a présenté les cartes grises et indiqué que les GPS analysés par la BNPJ prouvaient que les véhicules n’ont pas été déplacés depuis 2017, réfutant également qu’ils soient de fabrication chinoise.
Interrogé au sujet de la saisie d’un camion transportant 40 tonnes de résine de cannabis, Bioui a dit n’en avoir jamais eu connaissance, précisant que ses véhicules étaient utilisés uniquement pour l’exploitation de carrières. Il a aussi indiqué que les pièces métalliques de ses engins démantelés étaient revendues au kilo pour prévenir tout usage frauduleux.
Concernant son patrimoine, Bioui a affirmé que ses revenus provenaient exclusivement de ses activités agricoles, minières et d’élevage, évoquant des gains de 100 millions de dirhams en agriculture et 20 millions en élevage. Il a dit disposer de toutes les preuves justifiant la légalité de ses biens, incitant le Parquet à demander leur vérification approfondie.
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