Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tanger a finalisé l’audition des accusés dans l’affaire du groupe « Al Khair », ainsi que leurs confrontations avec les plaignants, qui réclament la restitution de leurs contributions financières à la présidente et la directrice du groupe. Cette affaire, qualifiée comme la plus grande affaire d’escroquerie de l’histoire du Maroc, mobilise l’attention de l’opinion publique nationale.
Selon les informations obtenues par la presse, une atmosphère de suspense règne parmi les avocats des accusés, les plaignants et leurs familles. Le juge d’instruction pourrait rendre sa décision cette semaine, ce qui marquera un tournant crucial dans cette affaire qui passionne le pays. Il est probable que la décision renverra l’affaire devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tanger, les actes reprochés aux accusés ayant un caractère criminel.
Les sources indiquent que, quel que soit le verdict du juge d’instruction, la défense des plaignants, qui soutient que cette affaire constitue la plus grande opération de fraude jamais vue au Maroc, reste déterminée à demander le renvoi de l’affaire devant la Chambre criminelle.
Cette semaine sera donc décisive pour cette affaire, qui touche potentiellement plus d’un million de victimes. Plus de 700 plaintes ont été déposées, accusant les dirigeants du groupe « Al Khair » d’escroquerie et de détournement de fonds massifs.
La semaine dernière, des confrontations prolongées ont eu lieu entre les accusés, détenus provisoirement, et plusieurs plaignants, provenant de diverses villes marocaines, ainsi que de la diaspora marocaine en Europe et au-delà. Les victimes se trouvent principalement dans les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Ksar El Kébir, Kénitra, Fès, Rabat et Casablanca. Du côté de la diaspora, des victimes marocaines basées en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, ainsi qu’aux États-Unis et au Canada, ont également été recensées. L’affaire, aux ramifications complexes, implique des sommes colossales, représentant plusieurs dizaines de milliards de centimes que les victimes réclament.