À l’entrée de Khénifra, une station-service de l’enseigne Afriquia, au complexe Titrit, refuse le paiement par cartes bancaires. Pas de terminal de paiement électronique (TPE), uniquement du cash. « Ce sont les consignes du patron », explique un pompiste, fataliste : « On vit ce cauchemar tous les jours avec les clients, surtout ceux de passage qui ne connaissent pas la station. »
L’épisode paraît anodin, il est pourtant révélateur. Un automobiliste raconte avoir rempli son réservoir avant d’apprendre, au moment de régler, qu’aucun paiement par carte n’était possible. Sans espèces sur lui, il a dû marcher jusqu’à la banque la plus proche, laissant sa voiture garée à la station, pour retirer de l’argent puis revenir payer. Un aller-retour absurde à l’heure où la rapidité et la fiabilité du service devraient être des évidences, a fortiori sur un axe d’entrée de ville.
Au-delà de l’anecdote, c’est la qualité de service et la sécurité qui interrogent. D’abord parce qu’un poste de distribution carburant capte un trafic de voyageurs pressés, professionnels comme familles, pour qui le paiement par carte est devenu standard. Ensuite parce que l’absence de TPE fragilise la traçabilité des transactions et expose clients et personnel aux risques liés à la circulation d’espèces (erreurs, vols, tensions en caisse).
Sur le plan de l’image, le décalage est criant. Le Maroc accélère sa transition vers les paiements digitaux ; banques, fintechs et commerçants multiplient les solutions (TPE, QR, sans contact). Rester au cash, c’est renvoyer une impression d’arrière-guichet et de désinvolture envers l’usager. Une grande marque comme Afriquia, qui investit massivement dans la modernisation de ses stations et la fidélisation, ne peut se permettre de laisser prospérer des points noirs où « le temps ne compte pas ».
Certes, des aléas techniques peuvent survenir : panne réseau, TPE défaillant, changement de prestataire. Mais ici, les employés parlent de consigne permanente. Il appartient donc à l’enseigne et à l’exploitant local de clarifier la situation et d’installer sans délai un TPE (voire des alternatives QR), ne serait-ce que pour respecter les attentes les plus élémentaires du client de passage.
Par A.B.
Contactez Nous
Il est temps que ça change.
La guerre entre CMI, NAPS et les systèmes bancaires autour des TPE est inadmissible.
Les commissions sont excessives, opaques et ce sont les commerçants qui paient.
Nous travaillons. Nous créons de l’emploi.
Et pourtant, à chaque transaction, une partie de notre marge disparaît.
Si les commerçants refusaient collectivement cette surtaxation et privilégiaient les vrais moyens des espèces uniquement nous retrouverions notre liberté et notre pouvoir économique.
C’est la
Méthode achanouchiya bien sûre pour remplir les caisses sans déclaration du chiffre d’affaire et pour ne pas payer les impôts