La tutelle a enclenché, depuis une semaine, une série de mesures correctives à l’hôpital régional Hassan II d’Agadir, dans le cadre d’une mobilisation de terrain pour redresser les dysfonctionnements et garantir la qualité des soins. Une commission centrale opère quotidiennement sur site, en coordination avec les équipes médicales et administratives, pour suivre la situation, fluidifier l’accueil des patients et améliorer les conditions de travail des professionnels.
Le 8 septembre, le directeur de l’hôpital a été démis de ses fonctions. Ont suivi, ce mardi, les évictions du directeur régional et du délégué provincial de la santé. Un directeur régional par intérim a été nommé pour piloter la phase de transition et assurer la continuité du service.
Sur le plan logistique, la tutelle a résilié les contrats des sociétés de gardiennage, nettoyage et accueil, remplacées temporairement dans l’attente de nouveaux marchés adossés à un cahier des charges renforcé. Parallèlement, la commission a relevé des absences injustifiées : des procédures disciplinaires ont été ouvertes, au nom du principe responsabilité–reddition des comptes.
Côté équipements, un scanner neuf a été réceptionné. Après les tests techniques, il entrera en service dans les prochains jours, avec un objectif clair : réduire les délais et élever la qualité du diagnostic. Cette action s’inscrit dans un programme d’investissement de 200 MDH dédié à la réhabilitation et l’équipement de l’hôpital, mené sans interrompre les prestations quotidiennes.
La dynamique s’articule aussi avec l’achèvement du nouveau CHU d’Agadir, désormais dans sa dernière ligne droite, appelé à muscler l’offre de soins à l’échelle régionale.
S’agissant des cas de décès qui ont suscité l’inquiétude, le ministère annonce une enquête exhaustive de l’Inspection générale. Les conclusions seront transmises au parquet une fois les rapports techniques et médicaux finalisés, afin de déterminer les responsabilités et d’engager les suites légales.
« Il ne s’agit pas d’un coup de communication, mais d’un chantier national de mise à niveau de l’hôpital public, décliné avec la même rigueur dans toutes les régions, pour restaurer la confiance des citoyens », affirme une source au ministère.