Le chef du gouvernement, attendu devant les deux chambres du Parlement pour la traditionnelle séance des questions générales sur la gestion des derniers mois de son mandat, devra affronter un flot d’interrogations liées aux multiples affaires qui ont récemment secoué l’actualité politique, avec des répercussions électorales certaines.
Il y a d’abord eu le ministre chargé de l’évaluation des politiques publiques, accusé d’avoir découragé les investisseurs ; puis la polémique autour du ministre du Tourisme, qui s’est permis de promouvoir publiquement un établissement hôtelier renommé de Rabat. À cela s’ajoute le ministre de la Santé, soupçonné d’avoir favorisé son collègue de l’Éducation dans l’obtention d’un marché public important. Enfin, le ministre de la Communication, bien qu’épargné directement dans l’affaire Mahdaoui, se retrouve malgré lui au cœur des interrogations.
Ces dérapages successifs commencent à faire tache dans le paysage politique, offrant à l’opposition matière à s’en réjouir et à alimenter les polémiques, notamment celles ciblant la Santé. Il devient urgent pour Aziz Akhannouch de s’expliquer publiquement, à travers une intervention télévisée de fond, d’autant qu’il s’est longtemps fait discret, notamment lors des manifestations de la Gen Z où son absence de communication avait été vivement critiquée, donnant l’image d’un pays en crise livré à lui-même.
Depuis, le chef du gouvernement apparaît peu loquace, laissant planer l’impression qu’il pilote les affaires du pays à distance, dans l’attente des prochaines échéances électorales. Une posture qui contraste fortement avec l’image attendue d’un dirigeant en première ligne face aux turbulences.
Par Jalil Nouri










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