Monotone et redondante à souhait, la prestation du chef du gouvernement Aziz Akhannouch au Parlement, dans le cadre de la session mensuelle des questions de politique générale, a laissé peu d’impact. Pour bien cadrer son intervention, celle-ci a été placée sous le thème « Grandes orientations de la politique touristique ». Ce choix n’est pas fortuit et sert bien l’ego du chef de l’exécutif, car avec des chiffres parlants, ce secteur affiche un état de santé très solide, malgré les années noires du Covid-19.
Qu’on en juge : avec un record de 17,4 millions d’arrivées et 25 000 emplois créés en 2024, Akhannouch a tout à fait raison de se dire fier de ces exploits et de démontrer que les subventions étatiques à ce secteur et l’argent du contribuable ont porté leurs fruits, tout en promettant qu’ils le feront encore davantage à l’avenir pour accompagner cette spirale économique vertueuse.
Cette parenthèse fermée, le chef du gouvernement n’a rien dit d’autre aux députés présents, évitant soigneusement d’aborder le passif et les chiffres qui fâchent, notamment ceux des secteurs en déshérence. Cette stratégie, consistant à mettre en avant ce qui fonctionne et à masquer ce qui ne marche pas, ne mènera pas loin le gouvernement actuel, désormais tourné vers le prochain scrutin, au détriment des promesses non tenues faites aux Marocains qui l’ont élu.
Certes, en termes d’investissements, le tourisme a drainé 8 milliards de dirhams en 2024. Mais qu’en est-il des retards et des dysfonctionnements dans d’autres domaines où les plaintes sont nombreuses et où le mécontentement des industriels, déçus par notre écosystème, continue de croître ?
Avec une machine qui tourne au ralenti, Akhannouch montre qu’il n’a pas encore les moyens de la faire redémarrer en opérant un changement de cap plus réaliste et en réduisant les dépenses superflues.
Par Jalil Nouri
Des chiffres archifaux , et grossièrement mensongers car on ne peut pas comptabiliser les mre en visite au pays , les équipes de football étrangères et tous les étrangers en mission de travail ou qui résident chez nous.
En fait, on prend les marocains pour des cons. en considérant comme touristes tous ceux qui viennent au Maroc… franchement scandaleux !