C’est au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qu’est revenu le privilège de représenter le roi Mohammed VI à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York. À cette occasion, il a lu le discours royal et prévu une série d’entretiens bilatéraux avec divers responsables étrangers, notamment, selon toute probabilité, avec Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, afin de faire le point sur les relations entre le Royaume et l’organisation.
Le message royal, adressé lundi aux chefs d’État et de gouvernement présents à l’ouverture, devrait insister sur l’engagement du Maroc en faveur de la paix et de la solidarité, en particulier en Palestine et en Afrique. La question nationale du Sahara occupera également une place centrale, rappelant les efforts déployés depuis cinq décennies face aux manœuvres du voisin de l’Est, qui ont aussi torpillé l’Union du Maghreb. Le discours devrait par ailleurs plaider pour une paix durable dans plusieurs foyers de tension, notamment à Gaza, en Ukraine et au Soudan, tout en saluant les pays ayant soutenu la reconnaissance d’un État palestinien. Ce passage pourrait susciter de vives réactions face au discours attendu de Benyamin Netanyahou, critiqué pour la guerre menée à Gaza.
Aziz Akhannouch est accompagné d’une importante délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, aux côtés de nombreux responsables gouvernementaux. Le programme comprend une série de rencontres bilatérales et de contacts de haut niveau avec les dirigeants de pays alliés et les représentants d’organisations internationales relevant du système onusien.
Comme le veut la tradition, le chef du gouvernement fera part au souverain des résultats de ses entretiens, afin que le roi Mohammed VI puisse en tirer les enseignements nécessaires et, le cas échéant, annoncer des orientations majeures lors de son discours d’ouverture de la session parlementaire, prévu le deuxième vendredi d’octobre. Des annonces très attendues dont dépend une partie de la feuille de route politique et diplomatique du Royaume.
Par Jalil Nouri