Difficile de nier que le chef du RNI et du gouvernement est trop présent sur la scène politique, mais il faut reconnaître qu’il ne fait que son travail pour son mandat et la responsabilité de sa formation qu’il compte bien mener vers la victoire lors des élections de 2026, annonçant à grands pas. Quand certains jouissent du repos hebdomadaire, Akhannouch sillonne le pays en VRP de sa formation pour prêcher la bonne parole devant les militants acquis à ses discours ou les futurs arrivants.
Mais l’homme fait également la une quand il montre une réactivité rassurante en certaines occasions pour mobiliser sur la question de la cause nationale.
Le meilleur exemple en est la rapidité louable avec laquelle un long communiqué convaincant du RNI a été publié après l’attaque récente du Polisario sur la ville de Smara, alors que les autres formations politiques étaient aux abonnés absents, comme si cette question n’était pas de leur ressort et comme s’ils étaient trop occupés pour y consacrer une partie de leur week-end à la préparation d’un communiqué en bonne et due forme. Ou bien était-ce trop leur demander en période estivale ?
Pour revenir au chef du gouvernement, notons qu’il évite de mélanger les choses en travaillant en semaine sur les dossiers et activités entrant dans le cadre de son mandat, et en se déplaçant dans les provinces pour les engagements partisans.
C’est faire un mauvais procès, comme y excellent ses adversaires, en l’accusant de violer le règlement et de se lancer dans une pré-campagne électorale anticipée, en abusant des moyens que lui assurent sa fonction, avec des déplacements de nombreux ministres du RNI au détriment de leurs responsabilités gouvernementales.
Mais l’homme n’en a cure de toute manière, se plaisant à répéter qu’il a la confiance du Roi pour son travail et celui de son gouvernement. Dont acte.
Par Jalil Nouri