Un an après le terrible séisme dans la région d’Al Haouz, des centaines de familles vivent encore dans des tentes, exposées à la neige et à des conditions précaires, surtout en cette période hivernale. Après un long silence, les médias ont recommencé à s’intéresser à la situation de cette région sinistrée.
Avec l’accumulation des problèmes vécus par les rescapés, leur cas a finalement été porté devant le Parlement, où le ministre de l’Intérieur a été entendu sur les retards et les cas d’escroqueries. Ces escroqueries ont impliqué des entrepreneurs promettant des reconstructions rapides et conformes aux normes. Ces derniers, après avoir perçu des avances, disparaissaient sans laisser de trace. Plusieurs dizaines de cas ont été recensés, certains impliquant la complicité d’auxiliaires de l’autorité, identifiés et relevés de leurs fonctions. Toutefois, l’argent subtilisé n’a toujours pas été restitué aux victimes, les condamnant à rester sans abri.
Un sit-in organisé par leurs représentants devant le Parlement à Rabat a mis en lumière, à travers des témoignages poignants, l’ampleur de ce racket et ses conséquences dramatiques pour les familles concernées.
Depuis, la situation sur place fait l’objet d’un suivi personnel par le ministre de l’Intérieur, qui a promis de sanctionner les responsables de l’organisation défaillante du programme de reconstruction. Ce dernier a engendré des retards considérables et profondément dommageables pour les bénéficiaires du soutien de l’État, qui espéraient un relogement rapide.
Malheureusement, les lourdeurs administratives et l’excès de zèle de certains agents d’autorité ont gravement freiné la reconstruction des habitations, laissant ainsi les victimes du séisme dans un abandon inacceptable.
Par Jalil Nouri
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