Le chanteur rifain Mustapha Soulet est décédé dimanche au Centre hospitalier universitaire de Tanger des suites de brûlures au troisième degré, cinq jours après une agression d’une extrême violence survenue à Al Hoceïma. Ses funérailles doivent avoir lieu dans sa ville natale, où proches, artistes et habitants s’apprêtent à lui rendre un dernier hommage.
Mardi, en fin d’après-midi, un homme avait traîné l’artiste hors d’un café de l’avenue Zallaka, l’avait aspergé d’un liquide inflammable, puis incendié en pleine rue, sous les yeux de témoins. La victime, d’abord stabilisée à l’hôpital provincial d’Al Hoceïma, avait été transférée en urgence au CHU de Tanger et placée en réanimation.
Le parquet près la Cour d’appel d’Al Hoceïma a confirmé l’ouverture d’une enquête judiciaire. Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue ; les investigations doivent déterminer le mobile exact de l’agression. Plusieurs médias ont relayé des vidéos de l’attaque qui ont suscité une vague d’indignation à l’échelle nationale. Les autorités appellent à la prudence face aux spéculations, le motif n’ayant pas été officialisé à ce stade.
Artiste apprécié dans la scène rifaine, Mustapha Soulet — présenté par des médias locaux comme un musicien amazigh et personne en situation de handicap — laisse derrière lui une communauté culturelle endeuillée. Son décès relance le débat sur la prévention des violences extrêmes et l’accompagnement des victimes, alors que la diffusion d’images choquantes sur les réseaux a ravivé l’émotion publique.
À l’heure où la famille et les proches se recueillent, l’enjeu est désormais judiciaire : établir les responsabilités, préciser les circonstances et éviter toute instrumentalisation. Les autorités ont assuré que des mesures seront prises sur la base des conclusions de l’enquête.
.