Similaire à la pratique répandue d’une célèbre marque américaine de boisson gazeuse qui augmente le taux de sucre dans ses produits vendus en Afrique, l’affaire concernant le Cerelac de Nestlé est encore plus dangereuse, car elle touche à un produit destiné à des enfants en bas âge. L’ONSSA est appelée à réagir et à informer le public très rapidement.
Une étude et des tests crédibles réalisés par plusieurs organismes et associations de défense des consommateurs dans différents pays ont révélé que la multinationale suisse, leader mondial du secteur, commercialise un produit contenant près de 6 grammes de sucre ajoutés par dose, alors que cette quantité est strictement interdite pour les bébés de moins de 3 ans.
Détail préoccupant : ce taux élevé serait réservé aux seuls enfants africains, dans des pays où les contrôles de qualité ne sont pas toujours au niveau minimal requis. En Europe, par exemple, l’ajout de sucre est rigoureusement interdit pour cette tranche d’âge. Une différence de traitement qui montre une véritable discrimination selon que l’on vive dans un pays développé, en voie de développement soumis à un contrôle strict, ou dans un pays sous-développé où la réglementation est souvent ignorée. Le Maroc, qui se situe entre les deux, se doit donc d’éclairer et de rassurer son opinion publique.
Cette affaire, qui fait écho à d’autres scandales impliquant le géant suisse — notamment concernant ses eaux minérales en Europe, aujourd’hui menacées d’interdiction de vente — place la multinationale dans une position extrêmement inconfortable. Ses actions s’effondrent sur plusieurs places boursières et son image de marque subit des pertes considérables.
Par Jalil Nouri











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