Alors que les tensions géopolitiques continuent de se cristalliser en Europe, les services de renseignement européens tirent la sonnette d’alarme sur une potentielle escalade d’attaques orchestrées par la Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, les manœuvres russes s’intensifient au-delà des simples cyberattaques, évoluant vers des attaques hybrides plus destructrices incluant incendies criminels et potentiellement des attentats sur le sol européen.
Des incidents récents, comme les brouillages du système GPS dans les pays baltes et la Finlande, ainsi que des cyberattaques en République tchèque et en Allemagne, ne sont que les prémices de cette menace grandissante. Selon le Financial Times, ces actions pourraient bientôt se transformer en sabotages directs visant des infrastructures critiques, avec un risque accru pour les populations civiles.
Le président de l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution, Thomas Haldenwang, confirme cette tendance en notant une augmentation des risques d’actes de sabotage par des acteurs étatiques. L’Allemagne a récemment arrêté des individus soupçonnés d’espionnage et de préparation de sabotages, y compris contre des installations militaires américaines. Le Royaume-Uni et d’autres pays européens engagés dans le soutien à l’Ukraine expriment également des préoccupations similaires.
Ce climat de suspicion est exacerbé par l’assassinat récent de deux Ukrainiens en Allemagne, attaque imputée à un ressortissant russe, bien qu’il soit complexe d’attribuer directement ces actes au Kremlin. Ces événements soulignent une réalité inquiétante : l’Europe doit se préparer à des menaces de plus en plus concrètes et potentiellement mortelles, naviguant entre vigilance accrue et la nécessité de maintenir une défense robuste face à ces nouvelles formes de guerre hybride.