Depuis les élections de 2019, l’Algérie semble être engagée dans une spirale descendante sur tous les plans. Les attentes d’un renouveau et d’une relance économique après la montée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune n’ont pas été satisfaites. Au contraire, le pays continue de faire face à de graves problèmes socio-économiques qui ont exacerbé les tensions et le mécontentement au sein de la population.
Malgré la richesse abondante en gaz et pétrole dont dispose l’Algérie, le pays n’a pas réussi à capitaliser sur ces ressources pour stimuler son économie et améliorer les conditions de vie de sa population. En effet, le manque de projets majeurs inaugurés depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune, ainsi que l’absence de réformes significatives, ont contribué à maintenir l’Algérie dans une situation économique stagnante. Cette stagnation se reflète notamment à travers une inflation à deux chiffres et un chômage massif, des symptômes alarmants de la crise persistante que traverse le pays. De plus, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 20.000 dinars (1495,50 dirhams) n’a pas connu d’augmentation significative, laissant de nombreux Algériens dans une situation précaire malgré les richesses naturelles dont bénéficie le pays.
Sur le plan politique, le gouvernement algérien a été critiqué pour son approche autoritaire, symbolisée par l’incarcération de nombreux anciens ministres et hauts responsables, y compris trois anciens Premiers ministres, ainsi que des hommes d’affaires influents. Cette répression a non seulement terni l’image internationale de l’Algérie, mais a également créé un climat d’incertitude et de méfiance au sein de la société.
Les relations internationales de l’Algérie se sont progressivement détériorées, marquées par des tensions croissantes avec plusieurs pays, parmi lesquels le Maroc, l’Espagne, la France, le Mali et les Émirats arabes unis, ainsi que d’autres États où le climat diplomatique est très froid. Cette détérioration des relations a entraîné un isolement diplomatique et une confrontation, ayant des répercussions néfastes sur l’économie algérienne déjà fragilisée, ainsi que sur sa stabilité politique interne.
Dans ce contexte, les prochaines élections présidentielles de décembre 2024 revêtent une importance cruciale pour l’avenir de l’Algérie. Selon les experts politiciens algériens, il s’agit de la dernière chance pour le pays de se redresser, de se réformer et de se relancer sur la voie du progrès. Cependant, si le processus électoral manque de transparence et est entaché de contestations similaires à celles de 2019, l’Algérie risque de sombrer dans une crise politique encore plus grave, avec des conséquences dévastatrices pour les cinq prochaines années.
Les dirigeants algériens sont donc appelés à agir avec responsabilité et à garantir un processus électoral transparent et équitable. L’avenir du pays est en jeu, et chaque acteur politique doit assumer sa part de responsabilité devant l’histoire. Il est impératif de prendre des mesures concrètes pour restaurer la confiance du peuple, relancer l’économie et rétablir les relations internationales de l’Algérie pour assurer un avenir plus stable et prospère pour tous les Algériens.
Alerte, donc, aux hommes du pouvoir : les prochaines élections de décembre 2024 représentent la dernière chance pour l’Algérie et ses citoyens. Il est impératif que ces élections se déroulent à temps et dans des conditions optimales, avec une compétition équitable et une véritable concurrence respectant les droits des opposants politiques. La neutralité de l’administration et de l’armée, ainsi que la liberté des médias pour tous les candidats, sont essentielles pour garantir des élections démocratiques et justes. L’Algérie ne doit pas être le pré carré des militaires, mais appartenir à tous les Algériens.