Avec la rentrée scolaire, les établissements ont saisi l’occasion pour resserrer l’étau contre la circulation de la drogue appelée « L’pouffa », surnommée aussi la « cocaïne des pauvres ». Un phénomène qui n’a pas encore été définitivement éradiqué et qui représente un danger majeur pour la jeunesse, d’autant que certains consommateurs, prêts à tout pour s’en procurer, basculent rapidement dans la délinquance. Beaucoup d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux après être devenus dealers.
Selon une étude récente menée par l’Observatoire chargé du suivi des addictions, près de 15 % des adolescents en consomment dans les périmètres urbains, et donc certainement à proximité des écoles, malgré les moyens déployés pour contrer ce fléau.
Bien que cette drogue ne soit pas accessible à toutes les bourses, et malgré le démantèlement de nombreux réseaux ayant conduit à l’incarcération d’environ 1.000 dealers à travers le pays, la « L’pouffa » continue d’infiltrer les milieux scolaires. Elle touche même des jeunes scolarisés, souvent à l’insu de leurs parents, lesquels ne s’en rendent compte qu’après des absences répétées.
Le phénomène reste particulièrement présent dans les quartiers populaires, où son commerce reprend de l’ampleur après un moment d’accalmie, grâce aux opérations policières menées dans les zones sensibles. Comme toute nouvelle drogue, elle a rapidement gagné en popularité dès son apparition.
Les parents, pourtant un maillon essentiel de la prévention, ne sont pas toujours en mesure de jouer pleinement leur rôle, surtout dans les milieux modestes les plus affectés. Beaucoup découvrent tardivement l’addiction de leurs enfants, alors que les symptômes – agitation, propos confus, perte de repères – sont bien connus.
Selon des sources sécuritaires, une nouvelle campagne de démantèlement de réseaux est en préparation pour endiguer la propagation de cette drogue destructrice.
Par Jalil Nouri
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