Déjà qualifiée, l’Algérie a bouclé ses éliminatoires du Mondial-2026 par une victoire renversante face à l’Ouganda (2-1), au stade Hocine Aït Ahmed. Menés dès la 6ᵉ minute sur une réalisation de Mukwala, les Fennecs ont attendu le money-time pour s’en sortir grâce à deux penalties transformés par Mohamed Amoura, dont le second au bout du temps additionnel.
La première période a exposé les limites du moment : jeu brouillon, précipitation dans le dernier geste et gestion friable des transitions. Malgré une pression algérienne, l’Ouganda s’est créé la plus grosse opportunité du break avant la pause, confirmant l’irrégularité des hommes de Vladimir Petkovic dans la maîtrise globale d’un match international.
Le scénario s’est emballé dans les dix dernières minutes : premier penalty converti par Amoura, puis second penalty après une sortie aérienne ratée du gardien ougandais sur Amine Gouiri, violemment percuté et évacué sur civière (conscient). Amoura ne tremble pas : doublé, victoire, et fin de campagne sur une note comptable positive malgré le contenu mitigé.
Cette issue heureuse ne masque pas l’essentiel : pour prétendre au niveau mondial, l’Algérie a “du pain sur la planche”. Il faudra élever la densité défensive dans les temps faibles, soigner la sortie de balle sous pression, stabiliser l’animation des côtés et gagner en efficacité offensive hors coups de pied arrêtés. Amoura a porté l’équipe — il boucle les qualifs en tête des buteurs africains —, mais la dépendance aux éclairs individuels reste un risque contre les nations majeures.
Au final, le tableau est contrasté : résultat maîtrisé, contenu perfectible. Les Fennecs ont validé le caractère et la capacité de réaction, mais devront convertir cette grinta en séquences de jeu abouties et en contrôle émotionnel face à l’intensité du très haut niveau. Faute de quoi, l’écart avec les références mondiales demeurera.