Dans un nouvel épisode des rivalités économiques sur le continent africain, les déclarations récentes de Malam Mele Kyari, PDG de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC), concernant le financement du gazoduc Maroc-Nigéria, ont suscité une réaction négative de la part des autorités algériennes.
Suite aux interrogations soulevées par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) sur le projet du gazoduc Nigéria-Algérie, le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid, est monté au créneau. S’exprimant en marge de l’Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD) en Egypte, Faid a affirmé que le Gazoduc transsaharien (TSGP) est un « projet économiquement viable, durable et rentable ». Il a ajouté que le financement de ce projet proviendrait principalement de sources bancaires, sans exclure la participation éventuelle de la BAD.
Cette prise de position intervient suite à des déclarations de Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Energie, au magazine allemand Der Spiegel. Il avait affirmé que l’Algérie disposait des moyens nécessaires pour financer une grande partie du gazoduc transsaharien. Par ailleurs, il avait souligné que le financement de l’autre gazoduc, le Nigéria-Maroc, restait flou.
La déclaration du PDG de la NNPC avait laissé entendre que le projet du gazoduc Maroc-Nigéria, estimé à 25 milliards de dollars, bénéficierait d’un soutien financier international. Il a déclaré que « le monde est prêt à le financer. De nombreuses institutions financières se sont rassemblées autour de la table. » Kyari s’est félicité de l’impact de ce projet, qui connecterait 11 pays d’Afrique de l’Ouest aux sources de gaz du Nigeria, favorisant ainsi la prospérité de la région.