Les répercussions du « séisme d’El Haouz » se font toujours sentir à Amzmiz, suscitant une série de protestations. Lundi, un mouvement de grève a été initié par les commerçants et les artisans, suivi d’une marche populaire attendue ce mardi. Ces manifestations ont pour cause principale la gestion du soutien aux sinistrés, et la situation préoccupante du logement, de l’éducation et de la santé dans les camps, surtout avec les précipitations actuelles.
Mohamed Belhassan, coordonnateur de l’association des victimes du séisme à Amzmiz, a déclaré à la presse que les conditions dans les camps sont désastreuses. La majorité des tentes ne sont pas équipées d’électricité, et les infrastructures de santé sont insuffisantes. Sur 300 tentes abritant autant de familles, seulement quatre installations sanitaires sont disponibles, une situation inadéquate au vu des besoins. De plus, l’eau potable manque cruellement.
Belhassan souligne également l’inadéquation des tentes face aux intempéries, et déplore le manque de services de santé, d’électricité, et d’approvisionnement en eau potable. L’éducation dans les tentes est compromise, affectant à la fois enseignants et élèves.
En outre, les sinistrés réclament la déclaration d’Amzmiz comme « zone sinistrée », rappelant que dix communes ont été touchées par le séisme, certaines ayant été entièrement dévastées. La gestion des aides est également critiquée. Les habitants sont perplexes face à la décision du comité interministériel concernant le soutien et les facilités accordées pour les permis de construire.
Belhassan indique qu’en l’absence de réponses satisfaisantes à leurs revendications, les protestations continueront de s’intensifier, avec des grèves prolongées et davantage de marches, visant à accélérer la reconstruction et à soutenir la population affectée.