La nouvelle niche dans le domaine du tourisme, après les visiteurs du troisième âge qui viennent passer une grande partie de l’année au Maroc, ce sont ces nomades numériques. Sans promotion de la part de l’ONMT, des milliers d’entre eux ont choisi de venir vivre au Maroc chaque année pendant plusieurs mois, surtout en provenance de France, comme leurs aînés dans leurs caravanes rassemblés dans les villes du sud, certains poussant leur curiosité jusqu’aux villes du Sahara.
L’office du tourisme doit se sentir redevable de leurs arrivées pour gonfler les chiffres annuels et pour l’effet d’entraînement de leur séjour en termes de publicité pour le pays et de retombées économiques et touristiques importantes et palpables.
Ces nomades numériques, comprendre ceux qui travaillent en distanciel à partir de leur ordinateur, constituent une catégorie professionnelle née avec la crise du Covid-19, mais qui s’est maintenue sur le long terme, poussant une grande partie à s’exiler ailleurs au soleil. La proximité du Maroc a joué, et ses atouts socio-économiques aussi.
Avec son climat, son coût de la vie attractif, son hospitalité et sa francophonie, les nomades numériques vivent désormais parmi nous avec leurs familles, encourageant leurs proches et amis à venir les voir au Maroc pour des visites en avion à bas prix, le temps d’un week-end ou plus si les moyens le permettent. Un écosystème s’est ainsi établi sans prévenir grâce au bouche-à-oreille et à l’expérience réussie des seniors qui ont fait d’Agadir leur deuxième capitale et du Maroc leur pays d’adoption, ne retournant en France que pour des raisons familiales ou les réveillons.
Avec un pouvoir d’achat élevé et une intégration naturellement réussie, ces touristes professionnels constituent une réelle opportunité pour le Maroc, à préserver.
Par Jalil Nouri