Le Maroc poursuit sa stratégie de modernisation de ses Forces armées royales. Le royaume vient de franchir une nouvelle étape en bénéficiant d’un contrat américain de 41,3 millions de dollars visant à renforcer les capacités électroniques et la cyberdéfense de sa flotte de F-16, cœur de sa puissance aérienne.
Selon un document du Pentagone, ce contrat permet de doter le bureau du programme F-16 d’un vaste éventail de compétences allant de l’ingénierie à la recherche, en passant par le renseignement, la sécurité et la gestion des systèmes. Objectif : assurer une cyber-résilience performante et réactive tout au long du cycle de vie des avions de combat, de leur développement jusqu’à leur maintien opérationnel.
Le Maroc figure ainsi dans le cercle restreint des 16 pays utilisateurs des F-16 américains concernés par cette mise à niveau. Parmi eux : la Turquie, la Corée du Sud, la Grèce, Taïwan ou encore le Pakistan. La modernisation devrait être finalisée d’ici le 31 janvier 2026, avec des travaux réalisés dans plusieurs bases aériennes américaines, notamment dans l’Ohio, l’Utah, l’Arizona et la Floride.
Au-delà de l’acquisition, ce contrat met l’accent sur le maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils, un mécanisme inédit qui permet de corriger immédiatement, à l’échelle mondiale, toute faille technique ou structurelle identifiée sur un F-16. « C’est une rupture fondamentale avec les modèles d’acquisition traditionnels », souligne le consultant militaire Abdelhamid Harifi.
La dimension cyber occupe également une place centrale dans cet accord. Elle assure au Maroc la capacité de contrer efficacement les nouvelles menaces numériques, considérées comme un pilier essentiel de la souveraineté et de la supériorité aérienne. Grâce à ce partenariat stratégique, le royaume s’assure de disposer d’une flotte de F-16 à la pointe, capable de répondre aux défis de la guerre moderne.