Dans un climat déjà tendu par divers défis sécuritaires, Casablanca a été récemment le centre d’une importante opération policière orchestrée par la Brigade Nationale de la Police Judiciaire. Deux frères, agents d’autorité occupant les postes de « Cheikh » et « Mqaddem » dans la région de Deroua, périphérie de la province de Berrechid, ont été arrêtés sous la suspicion de collusion avec un réseau de trafic de drogue.
L’affaire s’est déroulée lors d’un raid ciblant un trafiquant majeur de « Boufa », une variante de drogue particulièrement puissante, mieux connue sous le nom de « crack » aux États-Unis. Cette substance est une déclinaison bon marché du cocaïne, fabriquée à partir de résidus de cocaïne mélangés à de l’ammoniaque et d’autres produits, formant des cristaux. Son faible coût lui a valu l’appellation sinistre de « cocaïne des pauvres », la rendant extrêmement populaire et dangereusement accessible.
Les deux frères, impliqués présumément dans des activités obstruant les efforts de la police lors de l’intervention, auraient fourni des informations critiques au trafiquant pour échapper aux autorités. Les enquêtes préliminaires ont éclairé leurs liaisons potentiellement criminelles, menant à leur mise en détention provisoire, suivant les directives du parquet.
Le raid a été déclenché suite à des plaintes reçues par les autorités judiciaires, indiquant que le dealer se retranchait dans un quartier marginal de Deroua, usant de chariots pour déplacer ses clients discrètement. La confrontation avec la police a engendré une résistance violente, incluant des jets de pierres par des assaillants non identifiés, parmi eux les agents d’autorité arrêtés.
Face à la montée alarmante du trafic de « Boufa », les forces de sécurité ont renforcé leur présence et leurs opérations de contrôle, particulièrement le long de la route nationale n°9 reliant Casablanca à Deroua. Ces actions ciblent principalement les taxis et véhicules privés soupçonnés de transporter les clients vers les points de vente de drogues.
Cet ensemble d’interventions marque une nouvelle étape dans la détermination des autorités marocaines à démanteler les réseaux de trafic de drogues, particulièrement à Casablanca, où ces activités illicites portent atteinte à la sécurité et au bien-être des citoyens. Le combat contre le trafic de substances interdites se poursuit avec vigueur, illustrant l’engagement continu de l’état dans la protection de ses citoyens contre les fléaux sociaux.