La mère et la sœur d’Amira Bouraoui, militante politique, ont été arrêtées par la gendarmerie algérienne à Alger, selon une ONG et des sources proches de la famille relayées par plusieurs médias.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a déclaré que la mère, Khadidja Bouaroui, âgée de 71 ans, a été transférée à Annaba, près de la frontière tunisienne, où elle risque d’être présentée devant le procureur. Le domicile de la famille a également été perquisitionné. La sœur a été libérée tôt le lendemain, mais un cousin de la famille a également été arrêté.
L’Algérie traverse une période de crise politique et sociale marquée par la répression des voix dissidentes, la limitation des libertés individuelles et l’arrestation de militants et d’activistes des droits de l’homme. Depuis le début du Hirak, mouvement de contestation populaire en 2019, les autorités algériennes ont multiplié les actions pour museler les voix critiques et les manifestations pacifiques, et ont intensifié les arrestations arbitraires.
Les organisations de défense des droits de l’homme sont régulièrement harcelées et leurs membres sont arrêtés ou placés sous surveillance étroite. Les médias sont également sous pression, et les journalistes sont souvent victimes de poursuites judiciaires ou de censures. Les étrangers et les ONG sont régulièrement expulsés du pays, tandis que les militants locaux subissent des menaces, des pressions et des violences.
Dans ce contexte, la situation de la famille d’Amira Bouraoui n’est malheureusement pas isolée. De nombreux autres militants des droits de l’homme et membres de leur famille sont régulièrement pris pour cible par les forces de l’ordre. Cette répression systématique crée un climat de peur et de méfiance, et réduit considérablement l’espace pour l’activisme en faveur des droits humains en Algérie.
Pourtant, malgré la répression, la résistance et la détermination des militants des droits de l’homme restent fortes. Ils continuent à dénoncer les violations des droits humains et à revendiquer leurs droits, malgré les risques encourus. Mais la situation actuelle en Algérie est préoccupante, et il est crucial que la communauté internationale continue de mettre la pression sur les autorités algériennes pour que celles-ci respectent les droits humains et les libertés fondamentales.